Dans son spectacle, à l’Olympia, Vincent Dedienne se met littéralement à poil.
Pour notre rencontre, il s’est habillé. C’est gentil. Et poli. Comme lui.
VIE D’ADO
Après avoir vu son spectacle autobiographique et drôle, on se demande bien ce qu’on va lui demander tant il se dévoile. Né de parents inconnus, le petit Vincent passe une enfance solitaire à Mâcon, en Saône-et-Loire, et s’adonne à sa passion des jeux de société. Un no man’s land ludique où il retourne se faire cocoonner régulièrement.
« Quand j’ai de grands rendez-vous stressants, comme l’Olympia, si je ne rentre pas, quelques jours avant, me ressourcer à Mâcon, ça ne va pas. »
Vincent monte sur scène à 14 ans avec son premier spectacle, dont l’ultime vestige est gravé sur une vieille VHS qu’il diffuse sans honte pendant le show.
« L’adolescence a été la pire chose qu’il me soit arrivé dans la vie. À cette époque, j’aurais tellement aimé que quelqu’un me fasse la promesse que tout allait bien se passer. »
QUOTIDIEN
On s’égare dans la conversation. C’est un peu comme ça aussi, en s’égarant, que Vincent s’est retrouvé sur Canal+. Dans le « Supplément », il revisitait la vie des invités. Dans « Quotidien », il rend l’actualité plus douce et fait même sourire Louis Garrel ! « On est dans l’air du « Tout est moche partout ». Il y a plein de choses que j’aime dans mon époque, moi. » L’occasion aussi de se découvrir une nouvelle audience.
« J’adore que mon public soit multigénérationnel, moi qui suis à la fois un gamin et une vieille dame. »
D’un seul coup, les noms « Barbara », « Catherine Deneuve » et « Louis Ferdinand Céline » font leur entrée dans l’univers des moins de 20 ans. Comme une révolution.
Bientôt, Vincent sera aussi au cinéma.
« À force de voir de bons films, je me suis dit « Pourquoi ne pas être dedans ? ». »
Reste juste de la place pour une sieste de temps en temps. Et pour l’histoire d’amour, avec un grand A ?
« J’ai mis une alerte Google. »