Rencontre avec des Punks
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Ce qui est étonnant avec les artistes, et plus précisément avec les musiciens, c'est que l'adage "l'habit ne fait pas le moine" prend tout son sens, et peut facilement se décliner en "l'habit ne fait pas le son".
Aujourd'hui nous rencontrons Patrice et Raphaël, les deux pierres de l'édifice Panzer Flower. Le groupe montpelliérain a été remarqué par son empreinte joyeuse, son éclectisme, ses sonorités légères et festives. Nous les retrouvons au coeur de l'écusson, et parlons à bâton rompu, de leurs débuts, leurs influences, leurs tubes et leurs projets.
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La genèse
Quand on parle de "l'habit ne fait pas le son", c'est aussi bien par leur look que des prémices de leur histoire. Les montpelliérains de Panzer Flower ont une base plutôt punk.
MontpelYeah " Dites nous comment tout a commencé ?"
Panzer Flower "Nous avons débuté dans la musique en amateur lorsque nous étions encore post-ado, et essentiellement dans un registre rock. Nous avions mis en place un concept dynamique, qui consistait à réaliser : " une répétition , un concert".
Cela permet de conserver une certaine fraicheur. Certes, les lives comprenaient de nombreuses erreurs, mais c'est ce qui faisait leur charme". Il y a un contraste entre trop faire de répétitions et ne pas répéter du tout. Il n'y avait pas d'objectif particulier, ni commercial ni faire carrière."
Sortis d'une école d'ingénieur du son montpelliéraine, les 2 compères ont d'ailleurs enregistré leur premier "disque" dans les studios de leur école.
Avec l'intégration des synthétiseurs, de rythmes électroniques, de la mélodie et de plus en plus d'éléments digitaux ajoutés à la production rock classique, l'aventure a pris un tournant "électro-rock". Ce nouveau style a séduit le public de notre duo.
Panzer Flower "La musique ne s'envisage pas dans une seule voie. Elle doit faire preuve de diversité. Nous ne sommes pas du tout mono-maniaque musicalement parlant. Nous avons énormément de références et écoutons vraiment de tout. Faire du métal et de la pop électro mainstream à coté, est assez aisé, et nous n'avons pas besoin de faire d'efforts pour cela. Appartenir à un seul genre nous rendrait malheureux"
M : "Pourtant certaines se cantonnent à un seul style ?"
P.F : "En effet, certains peuvent se mettre des barrières, ils aimeraient faire autre chose mais ils n'osent pas le faire; Par rapport à leur intégrité, mais .. ce sont des balivernes (rire)".
M : " À une époque ou tout est rangé, catégorisé, que répondez vous lorsqu'on vous questionne sur votre style musical ? "
P.F : " Effectivement nous composons différents styles. Passer d'un à l'autre ne perd pas les gens, le groupe reste le même, c'est Panzer Flower.
Lorsque nous devons être rangés dans un bac, on nous sommes catalogués "musique électronique".
Panzer Flower sort son 1er 4 titres, "Extasy biatch !" , dont la pochette a été shootée par Laurent Vilarem.
P.F : " Nous nous amusions très souvent à intégrer "biatch" dans le nom de nos albums. Little Biatch, Extasy Biatch, Biatch rendez vous ... il y avait une influence hip-hop dans l'appellation. Un coté décalé qui montrait que nous ne nous prenions pas réellement au sérieux."
Le prestigieux Hubert Tubbs a fait progressivement son apparition vocale sur les compositions du groupe : un interprète qui marque par son empreinte vocale.
P.F : " Il fallait une bonne influence funk, James brown, et les voix à l'ancienne. "
Après de longues recherches sur MySpace la tonalité et le timbre d'Hubert sont apparus comme une évidence. L' alchimie s'est opérée.
En 2012, les échanges digitaux et téléphoniques se sont intensifiés pour mettre le projet en place, puis Hubert Tubbs est venu à plusieurs reprises à Montpellier pour les prises sur Biatch rendez-vous.
P.F : " Par la suite nous avons pratiqué un nouveau tournant purement electro, sans l'esprit rock, sans guitare. et avons continués à réaliser des sessions avec Hubert Tubbs sur l'aspect vocal"
We are Beautiful
Et là, c'est le grand Boom !
Le grand public a réellement entendu le son de Panzer Flower à échelle internationale avec le titre "We are Beautiful". Immédiatement diffusé en radio et associé à de nombreuses publicités et promos, le titre devient un incontournable de la saison.
Le clip vidéo de ce titre est tourné chez nous, à Montpellier, en partie au Parc Méric. Il relate les déambulations d'un pigeon à forme humaine dans un univers poétique et enchanteur.
Panzer Flower a largement présenté son travail par le biais de prestations scéniques hybrides, comprenant concert et dj-set agrémentés de guitare et voix en live.
P.F : " Nous ne sommes pas DJ, nous sommes musiciens à la base. Nous jouons des instruments donc autant s'en servir , et profiter de l'occasion pour s'exprimer sur scène afin de pour parvenir à une réelle performance"
En 2020 Love La vida !
M : " Ici ,à la rédaction de MontpelYeah, dès la première écoute de "Love la Vida" , nous avons réellement été séduits. Le titre résolument "dance floor " reste bien en tête. Le single signé sur DefJam atoutes les armes pour être un tube en puissance. Une mélodie joyeuse, un gimmick vocal du chanteur de Los Angeles, des intrus percutantes pleines de bonnes ondes.
Du fait de la covid-19 le titre n'a pas pu avoir l'exposition maximale sur les dance-floors.
C'est le réseau social TikTok qui a contribué dans un 1er temps à la notoriété du morceau. Par le biais de défis chorégraphiques, Love La vida a bénéficié d'une bonne exposition auprès du public qui s'est challengé avec des danses amusantes et décalées.
Ce nouveau single enregistré à Montpellier et mixé à Paris, a été masterisé par le prestigieux Alex Gopher. Pour l'instant il ne fait pas l'objet de clip.
Patrice et Raphaël travaillent sur un nouveau single "plus electro et pop, moins dance-floor".
Nous manquerons pas de vous en parler ici pour vous faire danser.
Écoutez, téléchargez, aimez
Disponible sur toutes les plateformes : Panzer Flower • Love La vida