Le Montpellierain Julien Escot a été récompensé, en juin dernier, par la Fondation américaine Tales of cocktail foundation.
Julien Escot les collectionne, décidément. Les trophées. Déjà sacré champion du monde des cocktails en 2012, à La Havane, à Cuba, le Montpellierain vient d’épingler une nouvelle étoile. Aperture, son nouvel espace dédié, ouvert en décembre dernier, a été classé parmi les dix meilleurs nouveaux bars à cocktail au monde.
C’est la Fondation américaine Tales of cocktail foundation, basée à la Nouvelle Orléans, qui a récompensé, en juin dernier, la nouvelle adresse montpelliéraine, lors de la 13e édition de ses prix annuels. L’enseigne des halles Castellane y côtoie des établissements basés à Sydney, Beyrouth, Londres, Tokyo ou encore Barcelone. Rien que ça.
« Les cocktails prennent le pas sur le reste »
« Il y a d’abord eu une première sélection avec les dix meilleurs nouveaux bars européens, dans laquelle Aperture figurait avec une enseigne parisienne. Nous étions seulement deux lieux français. Puis, la sélection a été réduite à seulement dix bars au niveau international », raconte Julien Escot.
Après Papa Doble (rue du Petit-Scel), ouvert en 2009, Aperture constitue un nouveau défi pour le spécialiste montpelliérain. Imaginé tout en sobriété et décoré par le designer Cyrille Acquier, Aperture se veut, dans l’esprit, « un lieu ouvert, qui fait l’équilibre entre la cuisine, les cocktails et les vins ». Mais on n’échappe pas à son destin : « Il est vrai que les cocktails prennent quelque peu le pas sur le reste ».
Signe que Julien Escot constitue aujourd’hui une référence dans cet univers, en mai dernier, Aperture a été classé dans le Top 5 des ouvertures en France, lors du Salon cocktails spirits, qui s’est tenu en mai, au Palais de Tokyo, à Paris.
À la découverte du “Moscow Mule”
Il suffit de demander à Julien Escot quel cocktail il conseillerait en cette saison estivale. Une mixture adaptée, fraîche et légère. Quelques instants de réflexion et la réponse fuse assez vite. « Le Moscow Mule », lâchet-il. Allons donc pour ce choix. Et, effectivement, c’est bien frais.
« On prend de la vodka, du citron vert, du ginger beer et de l’angostura. Pour le ginger beer, on peut prendre de la limonade de gingembre. Placer les glaçons dans un grand vert, puis verser le cocktail. C’est frais et piquant, vraiment désaltérant », développe-t-il.
Pour ceux qui veulent découvrir les cocktails de Julien Escot, ce dernier propose un golden hour, entre 18 h et 20 h. Dans cette tranche horaire, il propose une carte originale de breuvages à 8 €.
Ce qui attire avant tout chez Julien Escot, c’est sa créativité, sa capacité à proposer des mélanges inattendus. « Aujourd’hui, nous sommes sur une carte d’une dizaine de compositions. Mais elle va très vite doubler pour en proposer une bonne vingtaine ». La créativité et l’imagination ont ceci de contraignants, en matière de cocktails, c’est qu’elles nécessitent une bonne dose de préparation et de tests.
La grande force de ce spécialiste c’est d’avoir, avec Aperture, créé un lieu où aucune bouteille d’alcool n’est visible. Le contre-pied total de ce qui se fait ailleurs. Une performance visuelle. Mais la surprise reste réservée au palais. Aux saveurs que chacune de ses créations développe.
un article original par KARIM MAOUDJ