Si nous allions… à Dijon !

 

LA VILLE DE VITALIC

Si nous allions... à Dijon ! 1 - MontpelYeah Magazine

C’est à Dijon que Pascal Arbez-Nicolas, alias Vitalic, a eu la révélation qu’il était fait pour la techno à la Daft Punk plutôt que pour le trombone à coulisse. C’est à Dijon qu’il a donné ses premiers concerts. Et c’est toujours à Dijon qu’est implantée sa maison de production, Citizen Records. Vitalic est le Dijonnais de la sphère électro-techno, mais il enflamme de ses boucles mélodiques les stades et les dance-floors de toute la planète.

Petites série de question sur ses préférences dijonnaises :

La plus belle vue de Dijon ?

Quand j’arrive en train et que j’aperçois le lac Kir entre deux tunnels. Une image qui signe l’arrivée à Dijon et que je guette à chaque fois. Ce n’est peut-être pas la vue la plus emblématique, mais c’est celle qui me touche le plus.

S’il ne devait y avoir qu’un seul quartier ?
Le quartier des Antiquaires, un peu touristique, mais très vivant avec ses étals dans les rues le dimanche, pas mal de bars le soir et surtout l’Alchimia, à la fois bar et galerie, avec de la bonne musique et des groupes à découvrir.

Où rencontrer les dijonnais ?
Au marché, le samedi. Tout le monde s’y croise. Un endroit parfait aussi pour un déjeuner rapide sous la halle, où l’on peut manger quelques huîtres avec un verre de blanc.

Une douceur à rapporter de notre escapade dijonnaise  ?
Un époisses de la fromagerie Gaugry, pas trop doux de préférence. Ce n’est pas vraiment facile à transporter discrètement, mais j’en rapporte à chaque voyage, parce que mes amis parisiens m’en redemandent toujours…

Un endroit à ne pas manquer ?
La Péniche Cancale. J’y vais les yeux fermés, sans même m’occuper du programme. Je sais que ce sera bien. Dès qu’il fait bon, le port du Canal est vraiment agréable.

Les sons de Dijon ?
Sur la place de la Libération , sans voitures, en prenant un verre de chassagne-montrachet en terrasse, on entend le brouhaha des conversations ponctué par les exclamations des enfants qui jouent dans le va-et-vient des jets d’eau.

Une musique pour Dijon ?
J’imagine une musique assez douce, à la mesure de la douceur de vivre ici. Je pense aux chansons de Damien Saez ou de Jean-Louis Murat.

Le meilleur moment pour venir à Dijon ?
Pour le concert de rentrée qui rassemble toute la ville, de 0 à 90 ans, sur la place de la Libération et la place du Théâtre 6. Avec deux scènes, une dizaine de groupes, le plateau est toujours super !

 


LA CULTURE À DIJON

LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS
Le musée des Beaux-Arts déploie les fastes de ses collections dans les salles du palais des Ducs de Bourgogne, qu’il partage avec l’hôtel de ville. Il fait l’objet depuis quelques années d’une rénovation complète, sobre, très réussie, qui accompagne le visiteur dans la découverte du bâtiment et des œuvres. Car l’édifice que l’on connaît aujourd’hui, repensé par Mansart au XVIIe siècle, est un assemblage remontant au XIVe siècle. Legs des ducs de Bourgogne, la collection médiévale est particulièrement riche, avec des peintures et des sculptures provenant de toutes les écoles européennes. Un des plus beaux musées des beaux-arts de France.

LE CONSORTIUM
Grands murs blancs, espace ascétique, lumière abondante : le centre d’art contemporain le Consortium, revisité par Shigeru Ban et Jean de Gastines, les architectes du Centre Pompidou-Metz, est un écrin qui met parfaitement en valeur les œuvres qu’il présente. Depuis 1978, ses curateurs y révèlent l’art émergent. Claude Rutault, Christian Boltanski, Annette Messager, Daniel Buren et Laure Prouvost sont des fidèles de ses cimaises. Quand les œuvres sont un peu arides, des médiateurs sont là pour ouvrir les yeux des visiteurs, et l’émerveillement peut être au rendez-vous. Une place est faite aussi à la création musicale avec la programmation « Ici L’onde ».

LES BAINS DU NORD
Le Frac Bourgogne est installé dans d’anciens bains-douches, le long des halles, au cœur de la ville. Avec deux expositions par an et une collection tournée vers la jeune création, c’est le centre nerveux de la diffusion de l’art contemporain dans la région.

LE RÉSEAU DES BEAUX-ARTS
L’école des beaux-arts de Dijon a fait des émules : grâce à son dynamisme, plusieurs lieux de création et d’exposition d’art contemporain se sont imposés dans la cité des Ducs. L’atelier Chiffonnier, les ateliers Vortex ou l’appartement Interface multiplient les initiatives, dans une convivialité qui leur permet de trouver un public fidèle et curieux.

LA PÉNICHE CANCALE
C’est la première adresse que donnent les Dijonnais quand on leur demande où sortir le soir. La Péniche Cancale, arrimée à un quai du port du Canal, est à dimension variable. L’hiver, le public se serre dans ses flancs pour des concerts pop-rock-guinguette ; mais l’été, tables et bancs se répandent à l’envi sur la berge. On peut aussi déjeuner à la Péniche tous les jours, et sur le pont dès qu’il fait beau.

LA VAPEUR
Salle de concert historique des musiques actuelles à Dijon, la Vapeur se refait une beauté. Chanson française, métal ou électro, elle ne lâche cependant pas la pression pendant les travaux. Ses concerts, ses ­conférences et toutes ses initiatives musicales ­s’installent en ville avant de retrouver une Vapeur toute neuve début 2018.

LES FESTIVALS
La rentrée culturelle se fait chaque année à Dijon avec un grand concert, rendez-vous musical très populaire en plein cœur de la ville. En septembre, le discret festival Entre cour et jardins va à la rencontre du public du jardin de l’Arquebuse et propose danse et musique contemporaines au détour des haies et des massifs. En février, GéNéRiQ, festival des tumultes musicaux, réchauffe l’hiver avec une semaine rock dans toute la région.

Mai est le mois du théâtre avec Théâtre en mai, pour deux semaines de découvertes au Théâtre Dijon Bourgogne.

 

Le palais des Ducs de Bourgogne

 


 

LA GASTRONOMIE DE DIJON

CHEZ BRUNO

Derrière ce bar à jambon se cache une impressionnante collection d’étiquettes. On se dispute les quelques places du comptoir pour goûter les plus beaux crus de l’Hexagone, sur les conseils de Bruno. Verre à partir de 4 €. Planche à partir de 6 €
03 80 66 12 33

 

SO

Débarqué de Tokyo, passé par les cuisines de Laurent Peugeot (le chef étoilé de Pernand‑Vergelesses), So Takahashi épate. Dans un décor épuré, cette toque tokyoïte, seule en cuisine, dresse une assiette retour de marché aux bases françaises et aux touches asiatiques.

Menus : 15-17,50 € (au déjeuner), 35 € (au dîner)
03 80 30 03 85

LES JARDINS BY LA CLOCHE

À proximité de la gare, on se régale aux jardins du Grand Hôtel La Cloche. L’intérieur est cosy et l’assiette, soignée. Crème brûlée d’asperges à l’amande douce, espuma de morilles et pousses sauvages… la cuisine bourgeoise du chef Arnaud Mauny est maîtrisée.

Menus : 28,50-37,50 €
03 80 30 12 32

BRASSERIE DES BEAUX-ARTS

Installée dans le musée des Beaux-Arts, cette brasserie brasse les classiques du genre. Entre les œuvres d’art se glissent d’impeccables rillettes de saumon aux agrumes, un fromage de tête maison et d’authentiques frites… à déguster en salle ou en terrasse, dans la cour intérieure.

Formules : 16-19,50 € (au déjeuner) – Carte : 50 € environ
03 80 66 45 36

PORTE GUILLAUME

Œuf en meurette, jambon persillé, coq au vin, escargots, la maison mise sur les classiques et vous sert un vrai repas bourguignon. Pour parfaire le tableau, un caveau voûté joue les traditionnels bars à vins.

Menus : 24-35 €
03 80 50 80 50

 

LA MAISON DES CARIATIDES

C’est l’un des nouveaux restaurants étoilés de la ville. Au cœur du quartier des Antiquaires trône cette vieille bâtisse du XVIIe siècle. À sa tête, le jeune chef Angelo Ferrigno travaille les exceptionnelles volailles de la ferme de la Ruchotte (Bligny-sur-Ouche) et sert une tarte soufflée au cacao, époustouflante.

Menus : 25-45 € (au déjeuner), 70 €
03 80 45 59 25

MASAMI

Avouons-le, la cuisine japonaise se marie à merveille avec les crus de Bourgogne. Et pour jouer ces accords, la table de Masami Akaogi est idéale. Daurade grillée sauce chirizu, filet de bœuf charolais et foie gras lié à l’œuf mollet… des classiques de l’Archipel revus à la sauce bourguignonne.

Menus 14,50 et 22 € (au déjeuner), 48 € (au dîner)
03 80 65 21 80

 

LES HALLES CENTRALES DE DIJON

Au centre de la ville s’élève cette cathédrale métallique de la fin du XIXe siècle. Sous l’imposante structure, les 246 étals présentent le haut du panier dijonnais : légumes bio et locaux, traiteurs régionaux… En saison, un gigantesque brunch est organisé le dimanche sous la halle.

 

 


DIJON EN CHIFFRES

5 000 HA

La production de graines de moutarde, abandonnée en Bourgogne après la Seconde Guerre mondiale, connaît un regain : elle s’étend désormais sur 5 000 hectares. Seule la moutarde fabriquée à partir de graines et de vins produits en Bourgogne bénéficie du label « Moutarde de Bourgogne ».

92.2 MHZ

Radio Dijon Campus s’écoute sur 92.2 mhz. L’information locale est très dynamique à Dijon avec en particulier jondi.fr, un remarquable agenda en ligne, et Sparse, le magazine culturel qu’on s’arrache.

41 X 2 PLEURANTS

Quarante et un pleurants d’albâtre ont été sculptés entre 1404 et 1410 pour le tombeau de Philippe le Hardi. Quarante et un autres l’ont été en 1443 pour la sépulture de Jean sans Peur et Marguerite de Bavière. Sept de ces personnages finement ciselés, détenus dans des collections publiques ou privées, manquent aujourd’hui à l’appel dans le palais des Ducs, mais la procession qui entoure les tombeaux est un incontournable du musée des Beaux-Arts.

1/3 DE CRÈME DE CASSIS
Le chanoine Félix Kir, maire de Dijon de 1945 à 1968, a donné son nom à un cocktail local déjà populaire avant sa mandature. Le cocktail s’équilibrait avec 1/3 de crème de cassis et 2/3 de vin blanc, alors qu’on le compose aujourd’hui avec seulement 1/5 de cassis.

1 247 PARCELLES
Les climats de Bourgogne sont inscrits au Patrimoine mondial par l’Unesco depuis 2015. Les climats, ce sont 1 247 parcelles de vigne égrainées entre Dijon et Santenay. Pour découvrir ce terroir enchanté, la solution la plus agréable est d’emprunter la route des Grands Crus, qui serpente entre prestigieux domaines viticoles et villages pittoresques.

76 300 €
Un jéroboam de romanée-conti 1999 a atteint la somme astronomique de 82 800 francs suisses, soit environ 76 300 euros, lors d’une vente aux enchères en juin 2017. Sans conteste, les vins de Bourgogne restent les leaders de la liste des vins les plus chers au monde, sur laquelle on repère notamment les noms de montrachet, musigny, chambertin, richebourg…


DIJON un sujet pour MtpYeah
Rédaction : Pascale Pisani (Culture), Charles Patin O’Coohoon / La Petite Écurie (Goût)
Secrétaire de rédaction : Florence Leroy
Illustrations : lilidesbellons.com

Photos : La ville de : Vitalic ©Charlie le Mindu / David Hugonot Petit, 2016 ; Culture : La Péniche Cancale ©louise.vayssié-40, Palais ducs de bourgogne ©Tupungato, Frac Bourgogne Vue de l’exposition de Paola Pivi « Tulkus 1880-2018 » aux Bains du Nord © Attilio Maranzano, 2014 ; Goût : Moutarde ©tycoon101, Les Jardins by la Cloche cocktail bleu, restaurant et assiette saumon ©Accor, Pain d’épices © margouillatphotos ; Dijon en chiffres : vignobles ©ONLYLIFESTYLE, Graines de moutarde© Unclesam ;   © Matthieu Raffard


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